En attendant le vaccin

Nous sommes aujourd’hui confinés : plus le droit de se déplacer librement, plus le droit de se réunir, et pour certains plus le droit de travailler. Et encore, grâce à Noël, nous échappons temporairement à l’interdiction des livres, du droit à pratiquer librement sa religion ou d’acheter des slips et des chaussettes. Bref, nous en sommes revenus aux pires périodes de servitude du moyen âge.

Tout cela parce qu’un méchant virus qui porte un nom de bière s’est mis dans l’idée de provoquer une pandémie : il a choisi les bières plutôt que la bière. Et les vagues successives qu’il génère permettent à quelques uns de surfer sur la situation. On a rarement vu autant de gens qui n’y connaissent manifestement rien dire tout et son contraire.

Et donc nous sommes en guerre contre un ennemi minuscule aux milliards de milliards de soldats et dont nous ne savons pas grand chose … Et on fait comme si c’était une guerre normale, avec un ennemi visible et facile à combattre.

Alors on décrète l’état d’urgence, on mobilise. Les usines tournent à plein régime pour faire des masques, les chercheurs cherchent l’arme la plus meurtrière pour tuer l’ennemi.  Et on donne priorité aux soldats blessés, les opérations non urgentes sont repoussées au profit des malades du covid.

Et on attaque ces planqués de l’arrière, ceux qui ne comprennent pas pourquoi on les prive de suffisamment de revenus pour vivre, ceux qui ne comprennent pas qu’ils soient privés de visite de leur famille, ceux qui ne comprennent pas qu’au pays des droits de l’homme, on les prive de liberté.

Et on compte ses blessés, on compte ses morts. Et comme dans beaucoup de guerres, il y a plus de « civils » tués que de morts du Covid. C’est en effet toujours le cancer et les accidents cardio-vasculaires qui tuent le plus de français en ce moment.

Alors, les malades en phase terminale qui attrapent le Covid sont comptabilisés dans les victimes de guerre. Et on oublie de compter les pensionnaires des EHPAD privés de leurs proches qui dépriment bloqués dans leur chambre, ou les vies ruinées par la faillite du commerce qu’ils ont mis une vie à monter.

La cause de tout, c’est que nous sommes mortels. Et que maintenant que nous maitrisons un peu plus les microbes, ce sont les virus qui prennent la relève. Nous avons déjà vécu l’épidémie du sida, qui nous a obligés à « sortir couverts ». C’est maintenant le covid qui nous oblige à couvrir une autre partie de notre corps. Et la prochaine épidémie nous obligera peut-être à couvrir encore autre chose et nous finirons un jour par être complètement couverts pour se rencontrer.

Alors pourquoi ne pas faire comme nous avons fait pour les accidents de voiture, la grippe qui tue 5000 personnes tous les ans en France, ou les maladies cardio-vasculaires … Tout comme l’état a mis en place des mesures collectives comme la ceinture de sécurité, l’ABS, les vaccins et la lutte contre l’obésité, imposons le port du masque dans l’espace public, et laissons à chacun le choix de gérer le risque qu’il prend à s’exposer au virus.

Maintenant, je dis cela, je dis rien …

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